DE NOTRE MONDE EMPORTÉ
Christian Astolfi
Le récit est fin, précis et empreint de mélancolie. Astolfi réhabilite la mémoire ouvrière sans éviter un questionnement qui émerge au fil des pages : celui de leur rapport au travail.
«Et si votre maladie professionnelle, c’était le travail ?» demande sa compagne à Narval. Les vers de Pablo Neruda en exergue apparaissent à ce moment-là comme un lointain point de fuite : «Alors sur le sommet des pins, la paresse apparut toute nue, elle m’emmena, ébloui, et somnolent, découvrir pour moi sur le sable de petits morceaux brisés de substances océaniques.»